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Photo du rédacteurNell Grand-Duc

Où est passé notre enfant intérieur ?


Selon le processus de Communication Non Violente introduite ces dernières années par l’américain Marshall Rosenberg, et merveilleusement enseigné par Isabelle Padovani en Suisse et en France, il y aurait à l’intérieur de nous plusieurs parts de notre Être, ou plusieurs « petites voix », dont une qui se trouve à la souche de notre vie, notre vitalité, c’est l’élan de vivance qui existe lorsque l’on arrive sur Terre dans le corps d’un tout petit bébé. Il s’agit de notre Enfant Intérieur.


Pour grand nombre de cultures, l’enfance signifie Innocence, Joie, Amusement, Naïveté. Mais également Irresponsabilité, Désordre, Emotions non contrôlées. Si on pousse plus loin le concept, pour certaines personnes ces derniers mots peuvent faire peur ou déstabiliser car ils viennent toucher de près aux mouvements d’anarchie, de perte de contrôle, de rébellion et dépassement des limites.

Oh la la trop dur pour notre culture occidentale ! Aïe Aïe !

Car cela équivaut à tout ce qui ne rentre pas dans le moule sociétal !! – et quel moule ! perso, je n’y ai jamais trouvé ma place ! 😉


En grandissant, nous intégrons les limites, la raison, le contrôle des émotions. C’est le Palais des possibilités dont parle Dawson Church dans son ouvrage « Le Génie dans vos gênes ». Ce palais de tous les possibles dans lequel l’enfant a envie de tout expérimenter, là où l’adulte met peu à peu des cloisons, des portes, des interdits, etc etc…

Et au passage, avec ces règles, il y a un amalgame énorme à mes yeux : celui de perdre l’étincelle de vie, l’élan créatif, l’écoute de nos ressentis et de nos « propres » limites vitales, et la possibilité de l’action juste, en fonction de ces dernières.

Pour faire simple, nous perdons de vue notre enfant intérieur. Et pour il existe toujours, tout au long de notre vie.




Et voilà ce qu’il se passe, ensuite…


Prenons un exemple : Lorsqu’un enfant chante ou gigote à table au moment du repas, bien souvent il est recadré et/ou puni. C’est un non-sens terrible ! Car l’enfant qui n’a pas encore intégré les règles sociétales (qui, je précise, pour lui, n’ont aucun sens), est encore à l’écoute de son corps et s’il bouge à table, c’est simplement parce que le corps en a besoin à cet instant-là.

Les règles du Calme, de la Bonne tenue, et du Silence à table ont des vertus intéressantes lorsqu’on les applique dans la pleine conscience, mais ces règles ne sont pas prises en compte dans la nature par l’organisme. Le corps agit selon un besoin intérieur immédiat, et naturel, dans l’action juste. On sait également que des enfants ont parfois besoin de bouger pour apprendre leurs leçons. Ce qui ne se faisait pas du tout avant, entre peu à peu dans les mœurs. Ne dit-on pas qu’on mémorise mieux en chantant ?

Et bien à table, c’est pareil. Brimer les réactions naturelles chez l’enfant revient au même que demander à un nouveau-né d’arrêter d’avoir des réflexes archaïques : de la science-fiction !

Anne Claude, diététicienne épicurienne, en parle merveilleusement bien dans son ouvrage « Nourrir son enfant intérieur », en évoquant le lien entre l’action de se nourrir et notre état intérieur.

Et bien dites-vous que cet enfant existe toujours à l’intérieur de vous, sous le masque que vous vous êtes soigneusement appliqué à travailler pour devenir adulte.


Règles en attente de transformation !


Ainsi, depuis x temps, on nous impose des règles. Mais QUI est ce « ON » ? QUI a décidé, au départ ? Tout au départ, je veux dire ? Genre, il y a 5000 ans ??!

Et est-ce toujours valable aujourd’hui à notre époque ? (avec toutes les connaissances que nous avons, non, franchement, soyons honnêtes, on est plus des Cro-Magnon ! )

Ce n’est pas pour rien si l’humanité est sens dessus dessous, à force d’avoir voulu faire entrer un melon dans un trou de souris.

Prenons conscience que ce que nous avons appris, en comportements et valeurs, ne sont pas à nous, c’est de l’histoire ancienne. Vous allez dire « mais si nos parents et éducateurs ont dit que c’est comme ça qu’il faut faire, c’est que c’est le mieux ».

Ah bon ? Vous trouvez que l’humanité est au mieux de sa forme, vous ?


Comme certainement la majorité des gens, j’ai passé quasi 30 ans de ma vie à mettre un réveil le matin pour répondre aux obligations de la société. 7h30 pendant ma petite enfance, 6h au collège, 5h45 au lycée, etc etc…Est-ce que j’en avais envie ? Est-ce qu’UN SEUL JOUR j’ai eu ENVIE de me lever si tôt ?? NON. Absolument pas. Jamais. Mon corps, mon Etre, a géré ce rythme qui ne me convenait absolument pas, par obligation. Résultats après 30 ans : des années de fatigue intense et chronique. J’ai heureusement saisi la chance de faire les changements nécessaires dans ma vie et me permettre de dormir tous les matins jusqu’à ce que mon corps décide qu’il est prêt à se réveiller – Merci pour cette chance 😉


C’est à chacun de faire le tri, en conscience, et laisser partir ce qui n’est pas bon pour soi, ce qui ne résonne plus avec nos besoins et élans vitaux. Les règles sont faites pour évoluer, être transformées, sinon, elles deviennent toxiques.


Ouvrons nos horizons et posons-nous les VRAIES questions :

Qu’est-ce qui est Juste pour moi, aujourd’hui ? Et idem pour mon enfant ?


Ce qui est juste pour moi ne l’est pas forcément pour mon enfant, ni pour les autres. Nous ne sommes pas des clones, chacun de nous est un Être merveilleusement unique, et pourtant, nous agissons comme des clones…

Ce qui marchait avant ne marche plus. Les façons de faire, de punir, d’éduquer, ne fonctionnent plus.

L’humain se doit de transformer les codes, et c’est ce à quoi la vie nous pousse actuellement, avec tout ce bazar dans le monde.


Là où certains voient la fatalité, la déchéance, d’autres voient une invitation au changement, à revoir nos systèmes de fonctionnement.

Que faire d’autres ? Se morfondre ou se relever les manches et oser regarder ce qui est nécessaire d’être transformé ?

Regardons dehors, avec le climat actuel, deux grandes tendances émergent : ceux qui sont axés sur le changement sont rayonnants, pleins d’idées, soudés, et bien souvent en parfaite santé. Les autres sont beaucoup plus seuls, isolés, tombent malade, et se terrent dans l’angoisse.



Allez contre la nature ?


En devenant adulte, a-t-il fallu brimer vos besoins de dépasser vos limites vitales, celles de votre sécurité intérieure, pour pouvoir être accepté et aimé, plaire et rentrer dans un moule qui ne vous attirait pourtant guère ?

Pourquoi empêcher les réactions d’arriver ? Pour paraître ? Pour ne pas déranger ? Pour faire comme les autres ?

Que va-t-il se passer si votre enfant bouge et chante quand vous avez envie de calme ?

C’est tout le défi qui est lancé aux personnes qui ont choisi de vivre en famille. Trouver l’équilibre entre les besoins des uns et des autres, sans forcément établir une hiérarchie : un chef décide et les autres s’écrasent…

L’enfant ne doit pas écraser ses besoins vitaux et ses réflexes de survie au détriment des vôtres. Vous avez besoin de calme ? Apprenez-lui comment décharger son énergie sans gêner les autres, mais ne lui demandez pas de se taire et rester immobile alors que son Être a besoin d’autre chose, car la Nature suit son cours, et le comportement de l’enfant deviendra peut-être encore plus inconfortable pour vous, à force de se plier à des obligations qui ne sont pas naturelles pour lui.

Il existe des façons de se mettre à l’écoute de ses tensions et ses émotions, sans déranger l’entourage, soyons créatifs, ou allons chercher de l’aide auprès des professionnels si besoin est, d’ailleurs, internet regorge d’informations sur le sujet.



Notre enfant intérieur attend toujours avec espoir


L’espoir est un instinct de survie. Il y a toujours un espoir quelque part. Sinon, l’espèce humaine n’existerait plus depuis bien longtemps.

Et ces temps-ci, malgré la crise, les enfants naissent encore nombreux dans les familles françaises. Cela montre que l’espoir est encore bien présent, que la vie est plus forte que la peur.

Heureusement qu’ils sont là, ces enfants, pour nous montrer un nouveau chemin. Car se mettre à leur écoute, étudier leurs besoins, leurs limites à eux, c’est se mettre à notre propre écoute à nous, c’est réapprendre à entendre nos besoins et respecter nos limites vitales, une invitation à remettre les choses dans l'ordre, à l'intérieur de nous!


Je lis souvent dans les ouvrages psy qu’un enfant qui n’écoute pas les règles est un enfant qui est en totale confiance avec ses proches, et qui se sent aimé inconditionnellement : en effet, il n’a pas peur d’être rejeté ou ne plus être aimé, alors il se sent libre d’exprimer qui il est vraiment, à travers tous ces élans et besoins. Changement de regard…n’est-ce pas ?


Les enfants d’aujourd’hui nous invitent clairement à renouer le contact avec notre propre enfant intérieur, celui qui est là, en nous, et qui attend avec espoir que nous lui prenions la main, que nous l’acceptions dans toute sa dimension. Tout le challenge est là. Car se relier à notre essence naturelle, notre élan de vie profond, notre joie et notre légèreté va nous relever d’un système qui s’éteint et réanimer nos actes vers plus d’humanité et de reliance avec le reste du monde, avec la vie, et avec l'amour.


Plaisir du partage,

N.Nell GD


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Je propose des ateliers autour des émotions et de la connaissance de soi, auprès des enfants (écoles, bibliothèques, RAM, centres de loisirs, comités d'entreprise) : pour découvrir mes prestations, cliquez ici : https://www.nellgrand-duc.com/l-atelier-des-fees


Références ouvrages :

- Isabelle Padovani - CNV : https://www.youtube.com/user/kergwenael11

- Dawson Church : https://livre.fnac.com/a6130709/Dawson-Church-Le-Genie-dans-vos-genes-Medecine-epigenetique

- Anne Claude, diététicienne : https://mangeurslibres.fr/




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